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Inspiration...



Une fille rêveuse.
Une fille rêveuse. :

« Elle avait des cheveux blonds, sales et emmêlés qui lui tombaient jusqu’à la taille, des sourcils très clairs et des yeux protubérants qui lui donnaient sans cesse l’air surpris. [...] La jeune fille dégageait manifestement une aura de folie douce. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle avait collé sa baguette sur son oreille gauche ou qu’elle portait un collier constitué de bouchons de Bièrraubeurre, ou encore qu’elle était en train de lire un magasine en le tenant à l’envers. »

« Elle avait déniché un chapeau représentant une tête de lion grandeur nature, perchée sur son crâne en équilibre précaire. [...] Elle leva la main et tapota le chapeau à l’aide de sa baguette magique. La tête de lion ouvrit grand sa gueule et poussa un rugissement très réaliste qui fit sursauter tout le monde. »

 

« Salut », dit Luna de son ton absent en se détournant du panneau d’affichage.

« Comment se fait-il que tu ne sois pas au festin ? » s’étonna Harry.

« J’ai perdu toutes mes affaires », répondit Luna d’un air serein. « Les gens me les prennent et les cachent. Mais comme c’est notre dernier soir, j’en ai vraiment besoin, alors je mets des annonces pour les retrouver. »

Elle montra d’un geste le panneau sur lequel elle avait épinglé une liste de tous les livres et de tous les vêtements qui lui manquait en demandant instamment qu’on les lui rapporte.

Un sentiment étrange envahit Harry, une émotion très différente de la colère et du chagrin qu’il avait éprouvés depuis la mort de Sirius. Il mit quelques instants à comprendre qu’il ressentait de la compassion pour Luna.

« Pourquoi est-ce que les gens cachent tes affaires ? » demanda-t-il, les sourcils froncés.

« Oh... je ne sais pas », répondit-elle avec un haussement d’épaules, « je pense qu’ils me trouvent un peu bizarre. Certaines personnes m’appellent Loufoca Lovegood. »

Harry la regarda et son sentiment de pitié s’intensifia douloureusement.

« Ce n’est pas une raison pour te prendre tes affaires », dit-il.’Tu veux que je t’aide à les retrouver ?«  »Oh non« , répondit-elle avec un sourire. »Elles finiront bien par revenir, comme toujours. Simplement, j’aurais voulu faire mes bagages ce soir. Au fait... et toi, pourquoi tu n’es pas au festin ?« Harry haussa les épaules. »Je n’en avais pas très envie.«  »Non, j’imagine« , dit Luna en l’observant de ses yeux globuleux étrangement embués. »Cet homme que les Mangemorts ont tué, c’était ton parrain, non ? Ginny me l’a dit".

Harry acquiesça d’un bref signe de tête mais, pour une raison qu’il ignorait, le fait que Luna lui parle de Sirius ne le dérangeait pas. Il se souvenait qu’elle aussi pouvait voir les Sombrals.

« Est-ce que tu as... », commença-t-il.« Je veux dire, qui...Tu as connu quelqu’un qui est mort ? »

« Oui », répondit simplement Luna. « Ma mère. C’était une sorcière extraordinaire, tu sais, mais elle aimait bien faire des expériences, et un jour, un de ses sortilèges a très mal tourné. J’avais neuf ans ».

« Je suis désolé », marmonna Harry.

« Oui, c’était assez horrible », dit Luna sur le ton de la conversation. « Parfois, je suis très triste en y pensant. Mais j’ai toujours papa. Et d’ailleurs, je reverrai ma mère un jour, n’est-ce pas ? »

« Heu... tu crois ? » demanda Harry, incertain.

Elle hocha la tête d’un air incrédule.

« Allons donc, tu les as entendus, derrière le voile, non ? »

« Tu veux dire... »

« Dans cette pièce avec l’arcade. Ils se cachaient pour qu’on ne les voie pas, c’est tout. Tu les as entendus aussi bien que moi. »

Ils se regardèrent un long moment. Luna avait un léger sourire. Harry ne savait plus quoi dire ni penser. Luna croyait à tant de choses extraordinaires... Pourtant, lui aussi avait entendu des voix derrière le voile.

« Tu es sûre, tu ne veux pas que je t’aide à chercher tes affaires ? » demanda-t-il.

« Oh, non, répondit Luna. Non, je pense que je vais simplement descendre manger un peu de gâteau et attendre qu’elles reviennent... Je finis toujours par les récupérer... Alors, bonnes vacances, Harry ».

« Oui... toi aussi ».

Elle s’éloigna dans le couloir et il s’aperçut, en la regardant partir, que le poids terrible qui pesait sur lui s’était un peu allégé.

 


Et après ?
Et après ? :

J'ai juste envie de pleurer, j'aimerais juste avoir le courage d'en finir une bonne fois pour toute. 

Je suis coincée dans une vie que je déteste, dans un corps que je hais. 

Face à toutes ces barrières qui m'entourent, je me sens tellement minuscule...


Love is just a game.
Love is just a game. :

"Un jour, tu te rends compte que tu as fais ta part des choses. Que tu ne sert plus à rien. Que, chaque jour un peu plus, ton humeur empire. Et puis, un autre jour, tu te rends compte que les seules choses qui te retiennent, c'est ta famille, ta meilleure amie, ton meilleur ami. De peur de leur faire du mal, tu leur cache bien des choses. Et puis, peu à peu, tu t'arrêtes. Tu arrêtes tout. Et tout redeviens normal, peu à peu. Tu découvres, tes amis redécouvrent, un nouveau toi. Un nouveau toi qui à le sourire, même s'il n'est pas complètement sincère, ce sourire. Mais toi, tu le sais qu'il est faux, pas les autres. Toi, tu sais que tout au fond de toi, au plus profond, tu as enfoui quelque chose. Quelque chose qui est enfoncé tellement profond dans ton être que tu n'arrives plus à le libérer. Donc chaque jour, chaque matin, chaque soir, quand tu es seul, tu essayes de le libérer, de le chasser de toi une bonne fois pour toute. Mais tu n'y arrive pas. Mais tu persévères. Et, un jour, tu sens que tu vas y arriver. Alors, à ce moment précis, toute la douleur, les pleurs, les rires, les secrets, tout ce que tu as accumulé depuis tout le temps sort. Et tu souffres, mais tu te dis que, au moins, tu n'auras plus à souffrir tous les jours, que maintenant, c'est fini, tu seras heureux. Mais tu te trompes. Et tu repleure, le matin, le soir. Et tu re-accumule. Et tu reperds ton sourire. Et tout recommence. Et tu te demande, si un jour, tout ça finira. Mais non. Parce que ce que tu ne comprends pas, ou plutôt ce que tu ne veux pas comprendre, c'est que, pour que tout ça s'arrête, il faudra tout surmonter. Mais tu sais que tu n'y arriveras pas, tu n'es pas assez courageux. Alors tu t'habitues, et tu te caches derrière ton sourire. Tu te mens à toi-même, en disant que 0ui, ca va, et que, Non, tu ne replongeras pas. Et pourtant, tu es en train de te noyer. Tu entends cette voix qui te dis d'abandonner. Mais non. Non ? Non. Non, tu n'abandonneras pas. Tu vas réussir. Et, nourris par ce désir de tout surmonter, la joie et la haine, les rires et les pleurs, l'amour et la solitude, tout ça, ça t'envahis. Et là, plus rien ne sera comme avant. Et là, tu sais qui tu es vraiment."

 


Charles Baudelaire
Charles Baudelaire :

MADRIGAL TRISTE

 

Que m'importe que tu sois sage ?
Sois belle ! et sois triste ! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage ;
L'orage rajeunit les fleurs.

Je t'aime surtout quand la joie
S'enfuit de ton front terrassé ;
Quand ton coeur dans l'horreur se noie ;
Quand sur ton présent se déploie
Le nuage affreux du passé.

Je t'aime quand ton grand oeil verse
Une eau chaude comme le sang ;
Quand, malgré ma main qui te berce,
Ton angoisse, trop lourde, perce
Comme un râle d'agonisant.

J'aspire, volupté divine !
Hymne profond, délicieux !
Tous les sanglots de ta poitrine,
Et crois que ton coeur s'illumine
Des perles que versent tes yeux !

Je sais que ton coeur, qui regorge
De vieux amours déracinés,
Flamboie encor comme une forge,
Et que tu couves sous ta gorge
Un peu de l'orgueil des damnés ;

Mais tant, ma chère, que tes rêves
N'auront pas reflété l'Enfer,
Et qu'en un cauchemar sans trêves,
Songeant de poisons et de glaives,
Eprise de poudre et de fer,

N'ouvrant à chacun qu'avec crainte,
Déchiffrant le malheur partout,
Te convulsant quand l'heure tinte,
Tu n'auras pas senti l'étreinte
De l'irrésistible Dégoût,

Tu ne pourras, esclave reine
Qui ne m'aimes qu'avec effroi,
Dans l'horreur de la nuit malsaine,
Me dire, l'âme de cris pleine :
" Je suis ton égale, Ô mon Roi ! "

Charles Baudelaire


Léon
Léon :

"Tu vas pas me perdre. Tu m'as appris à aimer la vie, et j'ai envie d'être heureux, de dormir dans un vrai lit, d'avoir des racines..."